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C dans l'air a du plomb dans l'aile

Il était une fois une jolie émission de télévision comme seul le service public pouvait en proposer. 
Le principe était simple; expliquer au grand public les tenants et les aboutissants d'un sujet d'actualité brulant en faisant appel aux meilleurs experts qu'on pouvait trouver au quatre coins de la France, et si besoin était en faisant venir un étranger francophone et francophile. Cerise sur le gâteux (désolé je l'adore celle-là) aucun des experts convoqués n'avait la même opinion sur le sujet traité, de manière à ce que le téléspectateur puisse se forger la sienne sans qu'on la lui impose. Cette bande de joyeux drilles étaient arbitrés par un bon journaliste au physique bonhomme, le susnommé (encore désolé, promis c'est la dernière) Yves Calvi, avec lequel le Français "d'en bas" pouvait facilement se reconnaitre (pas comme avec un adonis dans le genre Delahousse). La déco minimaliste et l'absence de public favorisaient  la concentration du téléspectateur sur les bonnes paroles prodiguées par les intervenants. Le seul parasitage toléré était les questions, toujours pertinentes, posées par des téléspectateurs via sms ou internet.


Copinage et consanguinité

Il est des vins qui se bonifient avec le temps et d'autres qui finissent en vinaigre. C dans l'air  (CDA pour les intimes) n'est pas devenu du vinaigre mais au moins de la piquette. L'émission a été une victime de deux maux très répandus dans les médias: le copinage et la consanguinité idéologique.
Enquêtes & Débat a publié sur ce sujet un papier très instructif il y a quelques mois sous le titre; C dans l'air: Yves Calvi invite surtout ses copains journalistes et analystes, où l'auteur - un stakhnoviste- y comptabilise les personnalités les plus invités en 2010. Ceux qui suivent cette émission ne seront pas surpris des résultats que je reprends ici:

Classement des personnalités invitées à C dans l'air en 2010: 905 
  1. 39 fois : Christophe Barbier, directeur de l’Express
  2. 28 fois : Dominique Reynié, professeur à Science-Po
  3. 27 fois : Roland Cayrol, fondateur de l’institut de sondages CSA
  4. 17 fois : Denis Olivennes, directeur du Nouvel Observateur
  5. 16 fois : Renaud Dély, Yves Thréard
  6. 12 fois : Elie Cohen, Jean-Marc Daniel
  7. 11 fois : Pascal Perrineau, Philippe Frémeaux
  8. 10 fois : François Langlet
304 personnes (31%) n'ont été qu'une seule fois.  Seulement 8,5% sont des femmes! A titre de comparaison il y a 22% de femmes au sénat réputé, à tort d'ailleurs, comme un bastion du machisme. Les rares femmes invitées ont droit à un traitement spécial parfois: au mieux malmenées et au pire infantilisées.

Si on peut reprocher à Yves Calvi d'être misogyne, il faut tout de même lui reconnaitre deux qualités: l'homme est fidèle en amitié et il n'est pas sectaire, vous pouvez devenir son ami que vous soyez de gauche ou de droite (enfin pas trop à gauche et pas trop à droite tout de même).
C. Barbier est invité plus de 3 fois par mois, D. Reynié et V. Cayrol le sont 2 fois. A n'en point douter ces trois compères disposent chacun d'un siège avec dossier arborant leur nom comme n'importe quelle star d'Hollywood. Il faut dire que le directeur de l'Express est multi-usage; politique, économie, terrorisme, écologie etc. tout y passe. Il a fait ses armes télévisuelles face au redoutable Eric Zemmour sur I télé et même si il se faisait éclater chaque semaine par le héraut de la nouvelle droite, il faut reconnaitre qu'il n'y a pas meilleure école. Le dénominateur commun  de toutes les émissions auxquelles il est invité est que l'action du Président Sarkozy a de forte chance d'être évoquée donc jugée, en apparence il intervient en tant que journaliste, en réalité il le fait en tant que démineur-avocat de la majorité. Christophe y explique la politique de l’Élysée sans y toucher, il le fait d'ailleurs assez bien, normal il y a ses entrées et est même l'ami de Carla comme il l'appelle, il ne s'en cache pas et bien téméraire serait celui qui lui reprocherait un conflit d’intérêts.
 
Dominique Reynié est un objet d'étude très intéressant. Un animal sauvage arrivé à l'âge adulte peut-il être domestiqué? La réponse est non. Par contre un intellectuel venant de "la gauche de la gauche" peut très facilement s'adoucir à force de fréquenter les plateau tv et devenir un être cotoyable par le tout-venant. Dominique aujourd'hui se situe au centre-droit mais j'ai bon espoir de le voir se convertir au libéralisme débridé dans deux ou trois ans.  En plus de sa spécialité de politique, il intervient souvent sur les sujets qui concernent la Scandinavie (comme pour la tuerie d'Utøya), surement un souvenir de jeunesse d'une jeune Suédoise rencontrée au camping des Flots bleu qui le rend qualifiable et qualifié.

Donne moi le sujet de ce soir et je te donnerais le nom des invités ainsi que ce qu'ils vont dire

Les sujets abordés par Calvi et ses trois jokers, Thierry Guerrier (l'homme qui prend les téléspectateurs pour des décérébrés. Quand un scientifique invité s'aventure dans une explication qu'un gosse de cm2 pourrait comprendre notre animateur l'interrompt en lui rappelant que CDA n'est pas une émission pour matheux), Axel de Tarlé et Laurent Bazin, peuvent être classer en deux catégories; ceux qui peuvent fâcher et les autres. Les sujets qui fâchent ont des implications politiques au sens large. Cela va des primaires au PS à la crise financière. Ceux qui ne fâchent pas sont en général liés à la science pure ou à des catastrophes naturelles. Qui va demander, sans se ridiculiser, le rétablissement de la peine de mort pour Katrina (le cyclone qui a frappé la Nouvelle-Orléans)?
Les invités des "sujets qui ne fâchent pas" ne peuvent souffrir d'une quelconque critique. Calvi prend généralement des sommités scientifiques françaises qui, je crois, sont trop heureux de sortir de leurs laboratoires de temps en temps et de voir que leurs recherches suscitent quelques intérêts. La seule énigme pour moi reste la présence de Laurent Cabrol lors des émissions liées au climat. Je pense que le casteur de CDA ne sait pas qu'un présentateur météo est un journaliste alors qu'un météorologue est un scientifique.
Paradoxalement les "sujets qui ne fâchent pas" sont bien plus animés que "ceux qui fâchent". Surement le résultat d'une sélection plus variée qui laisse des opinions antagonistes s'affronter. 

Les sujets qui fâchent (au moins 95% des émissions) sont bien verrouillés, plus ils sont sensibles et proches, politiquement parlant, moins il y a de surprise dans le choix des invités. L'émission est en direct, incidents et dérapages ne sont donc pas rattrapables. L'organisation ressemble à la coupe du monde de football avec ses têtes de séries, il y en a environ trois par domaine. Exemple avec la politique: Barbier, Reynié et Cayrol sont têtes de séries pour la politique, cela signifie que lorsqu'un sujet politique est abordé on peut être assuré que l'un des trois sera présent. Barbier est même une super tête de séries pour les sujets directement liés au président de la république. Grâce à cet avocat commis d'office détenteur d'une carte de presse Nicolas Sarkozy s'octroie même le privilège d'avoir quelqu'un qui fait campagne pour lui en douce (enfin cela ne trompe pas ceux qui connaissent l'animal) sans que cela ne soit décompté dans le temps de parole présidentielle. Bravo l'artiste!

Autre tête de séries intéressante à étudier l'économiste Elie Cohen. Douze fois invité en 2010, comparé à d'autres on a envie de dire seulement, même si cela représente une fois par mois. Monsieur Cohen est impressionnant à triple titre (c'est dure à dire!). D'abord il a une vrai connaissance livresque et il a une super mémoire - il peut vous sortir tout de go le montant du déficit public français en 1973, au millions près. L'étendu de sa couverture médiatique est impressionnante. Il écrit partout, passe dans toutes les radios et réussit le tour de force de faire les journaux télé de France 2 et TF1, alors que généralement ni la chaine publique et ni la première chaine privée ne tolèrent ce genre d'infidélité. Enfin il est aussi bleuffant par son inconstance idéologique: très libéral avant la crise bancaire, puis très pro "sauvons les banques avec l'argent du contribuable" et "vive le Grand emprunt" et maintenant que les états sont surendettés, pourfendeur de "l'irresponsabilité des politiques à ne pas maitriser la dépense publique". C'est bien sure la tête de série en économie et comme il a deux voitures au garage il fait aussi office d'expert auto, enfin le marché automobile, c'est pas lui qui va réparer votre boite à sardines.

Les têtes de séries meurent aussi

Je ne vais pas vous parler du regretté Jacques Marseille mais d'Antoine Sfeir, grand admirateur de Ben Ali, victime collatérale de la révolution de jasmin. Il s'est d'ailleurs fait ramasser à ce sujet par une invité dont je ne me souviens plus le nom et qui du reste n'a jamais plus été invitée. Il a raison Calvi, faut éviter d'inviter des gonzesses: elles sont imprévisibles. Mais j'ai bon espoir qu'Antoine revienne quand tous cela se sera calmé ou qu'un régime islamiste s'installe à Tunis ce qui lui donnera raison à postériori.
La guerre en Irak II a aussi  envoyé au congélo quelques experts, qui soutenaient mordicus que Sadam Hussein détenait des armes de destruction massives, mais rassurer vous depuis ils sont ré-apparus.

Questions sms et internet: les 5 minutes de fou rire

L’émission finit toujours par des questions envoyées via sms et internet par les téléspectateurs. Cela ressemble à un quizz, la question est courte et simple et un seul invité y répond de manière courte et concise. J'aime bien ce moment, on se marre souvent tellement les réponses peuvent confondantes de stupidité jusqu'à faire plonger les invités dans la gêne. On peut aussi se marrer au détriment d'un soit-disant expert incapable de répondre à une question simple et qui parfois répond à côté pour ne pas perdre la face. Mais on nous la fait pas! Est-on obligé de sélectionner ce genre de questions dans le but de faire plus proche du peuple?
Cette courte séquence est surtout l'occasion de trier les invités sérieux et compétents des nombreux clowns qui les côtoient.

Pourquoi tant de haines?

Si je n'apprécie plus autant cette émission pourquoi continuer à la regarder?  Parce que que malgré tous les "bras cassés" qui polluent CDA, il y a souvent un rayon de soleil apporté par des intervenants de qualités dont je cite quelques noms plus loin. Le principal problème qu'implique les dysfonctionnements de l'émission est qu'elle est: en situation de monopole -si on excepte C soir (ou jamais) qui en plus disparait- et financée par le contribuable. Ce monopole lui permet d'ailleurs d'afficher régulièrement des records d'audimat en particulier pendant les périodes de crise aigüe. Les animateurs ont, non seulement un devoir moral de favoriser la liberté d'expression et sa diversité, mais une obligation contractuelle puisque France 5 est une chaine du service public. A l'évidence cette obligation n'est plus remplie et plus on se rapproche de la prochaine présidentielle plus ce manquement est scandaleux et pourrait conduire à des manipulations politiques.

A quoi ça sert la pluralité?  Cela sert entre autre à éviter que le grand public, qui par définition n'a pas de connaissance pointu dans un domaine, se s'illusionne sur des solutions simples à un problème.
L'exemple de la crise de la dette est très révélateur. Si vous écoutez certains invités la solution est servie sur un plateau, il suffit que ces fainéants de Grecs bossent plus, que les Allemands soient moins radins, que tous les pays prennent exemple sur l'engagement français, de fédéraliser le budget de européen et d'instaurer une taxe sur les transactions financières et l'affaire est bouclé en 18 mois.  Heureusement qu'il y a des voix discordantes pour nous rappeler que les Grecs bossent plus que les Allemands (même si l’efficacité n'est peut-être optimale), que les Allemands n'ont peut-être pas une économie si solide qu'on ne le dit, à cause d'une évolution démographique très défavorable, que la raison pour laquelle la France est en pointe dans l'aide à la Grèce est que les banques hexagonales sont les plus mouillées et qu'Athènes nous achète beaucoup d'armes, que la fédéralisation implique des abandons de souveraineté que même les pays en difficulté semblent refuser et enfin que le Royaume-unis opposera sont véto à la taxe Tobin et que sans lui aucune réforme de la finance ne peut se faire.
Le quidam qui ingurgite, sans les digérer les bons conseils prodigués par ces médecins-charlatans, devient vite paranoïaque car il est amené à penser que les dirigeants européens complotent contre  les peuples en refusant d'appliquer des solutions si "évidentes" dans le cadre de la crise de la dette par exemple.

Je fais mon Pierrot le Foot

Le blog de football que Pierre Ménès anime sur Yahoo! est l'un de mes favoris et plus particulièrement les notes qu'il attribut au joueurs à la suite d'une grande rencontre. Je vais donc reprendre ce concept qui n'a rien de révolutionnaire mais en ne m’intéressant qu'aux invités qui rendent cette émission parfois agréable à regarder et instructive. Pourquoi ne pas noter les mauvais?  Comme dirait Raffarin je veux avoir "une positive attitude" en ne m’intéressant qu'aux meilleurs mais surtout il y a tellement de mauvais que le travail deviendrait titanesque.

  • Economie: Philippe Frémeaux qui démontre qu'on peut être très à gauche et pourtant équilibré, d'une grande honnêteté intellectuelle et compétent en économie.
  • International: Pascal Boniface auteur entre autre de l'excellent "les intellectuels faussaires".
  • Finance et bourse: Marc Fiorentino. Sous une apparence de crooner un vrai trader qui sait de quoi il parle contrairement à certains intervenants qui ne mettent les pieds dans une salle de marché que le jour où les caméras de télé débarquent.
  • Politique: Ex æquo Raphaëlle Bacqué du Monde et Yves Thréard du Figaro.
  • Justice: Philippe Bilger, entre  les juges rouges, les bobos naïfs qui croient que dans tout trafiquant de drogue il y a un Jean Valjean et la droite dure qui veut incarcérer le plus petit délinquant mais refuse de financer des prison il y a de la place pour des gens sérieux.
  • Délinquance et crime: Xavier Raufer. A force de fréquenter les truands ils parlent un peu comme eux mais au moins il connait le milieu!
  • Monde arabe: Hasni Habidi, un look à la Benicio Del Toro. Plus beau, plus intelligent et moins arrogant que Sfeir, que demande le peuple?
  • Afrique: Antoine Glaser, on peut être blanc et aimer l'Afrique et la comprendre.
  • Religion: Odon Vallet. Le spécialiste de l’église catholique dont le nom ressemble fort à un celui d'un dieu païen et qui parvient à à intéresser aux questions de foi un vieil athée comme moi

Si j'avais un message à transmettre à l'équipe de C dans l'air ce serait une phrase simple: Bon dieu reprenez-vous, il n'est jamais trop tard!

5 commentaires:

  1. Billet très instructif au ton agréablement malicieux. Quelle fraicheur !
    Merci également pour les stats très instructives.
    Cordialement
    Astrubal

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  2. Ayant la chance de travailler à l'élaboration de la piquette susnommée, je tiens à vous féliciter pour la qualité et la précision de cette analyse. Vos remarques sont pertinentes et savoureuses, d'ailleurs j'adhère à l'essentiel d'entre elles. Mais pour châtier aussi bien, faut-il que vous nous aimiez !
    Sans presque changer un mot de votre prose, on pourrait conclure votre dégustation d'une appréciation radicalement différente.
    D'ailleurs, bizarrement, l'exemple que vous mettez en exergue : la crise de la dette, est le plus inapproprié. Nous avons multiplié les émissions sur ce thème, diversifié comme jamais nos interlocuteurs, et tous les points de vue antagonistes que vous évoquez ont été abondamment exprimés sur notre plateau.
    Votre critique ne serait-elle pas finalement l'expression d'une frustration ? lassé de regarder, vous nourrissez peut-être l'envie secrète de participer et de vous asseoir à votre tour à la table d'Yves Calvi, entre christophe Barbier et Roland Cayrol ?

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  3. Bonjour Vigneron et désolé pour le retard que j'ai pris pour valider votre message. Je ne sais pas si votre job est bien payé mais travailler pour ce type d’émission doit être quelque chosede sympa voir enivrant!

    C'est vrai que l'exemple de la crise de la dette n'est pas le plus flagrant mais comme mon blog a pour thème la finance j'allais pas écrire sur le nucléaire.
    Je persiste et je signe, certes vous avez "diversifié comme jamais (vos) interlocuteurs" mais il y a toujours une tendance chez eux à suivre "mainstream" et vos invités changent souvent de chemises sans même faire de mea culpa. On ne peut pas dire un jour, comme le fait Cohen, que soutenir les banques est une évidence et est une idée géniale puis 1 an plus tard que c'était une folie. On ne peut pas dire non plus que la Grèce ne fera jamais faillite car un état ne fait pas faillite puis quelques mois plus tard que la faillite de la Grèce était une évidence (comme le fait Dessertine). Je pense que l'animateur devrait leur faire remarquer, vidéo à l'appui, qu'ils se sont quelque fois bien vautrés. En plus cela leur donnerait l'occasion de s'expliquer au lieu de passer pour des girouettes car les téléspectateurs ne sont pas si stupides et on un peu de mémoire.

    En faite les émissions de la crise de la dette sont plus intéressantes car aujourd'hui on atteint un point d'équilibre entre ceux qui pensent qu´'il faut plus d'intégration et d'autres qui militent pour le départ de certains pays de la zone monétaire.

    C'est vrai qu'il y a de ma part une certaine frustration d'entendre des conneries et de ne pas pouvoir intervenir.

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  4. jean marie YUNG du haur de ses 80ans10 juin 2012 à 11:10

    ma fille qui va au lycée, trouve qu'elle a de mauvais prof. Je lui explique qu'elle doit apprendre avrc les mauvais comme elle le fair facilement avec le bon quand il y en a un. Au lycée Calvet, on finit par apprendre beaucoup de choses dites culturelles, malgré certains qui ont appris leur Français dans le bourgeois gentilhomme. Je remercie Mr Calvet d'essayer de rester neutre et de faire respecter l'ordre. A cette heure là on ne peut pas trouver mieux. le plus que parfait sera toujours du passé. jm.yung@laposte.net le &à juin 2012. de temps en temps c'est la catastrophe: il y a un politique parmi eux!

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  5. Bravo et merci pour votre analyse que je trouve réaliste.
    Vous parlez de Calvy qui dérive un peu, c'est vrai (remis dans le rang par ses financeurs ?) il a eu le mérite toutefois d'avoir fais rêver pendant plusieurs années par le ton libéré de son émission et par le pluralisme (encore le plus souvent préservé) de l'orientation politique de ses invités.
    Par contre on ne pourra pas en dire de Laurent Bazin, qui transpire le côté droit de l'échiquier politique et s'entoure d'invités qui pensent comme lui ou qui doivent répondre à des questions tellement orientées qu'ils donnent l'impression qu'ils sont du même bord que lui.

    On est bien dans "C dans l'Air" de plus en plus dans le monde décrit par Serge Halimi dans "Les nouveaux chiens de garde"

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