Les intellectuels faussaires du géopolitologue Pascal Boniface y dénonce la falsification intentionnelle de la vérité concernant les grandes questions géopolitiques de la planète par des intellectuels aficionados des grands médias français qui ainsi tentent d'imposer leurs opinions au grand public. Nul doute que cet ouvrage fera date et qu'il marquera les esprits bien au-delà de la querelle de chapelle entre "experts" du Proche et du Moyen-Orient.
J'espère aussi qu'il fera des émules dans d'autres domaines comme l'économie, les questions sociales ou la science où d'autres faussaires sévissent.
A priori une personne avec qui je ne pourrais jamais sympathiser
Pascal Boniface est un ancien membre du parti socialiste et un géopolitologue très critique vis à vis d’Israël, le seul état démocratique au Proche-Orient selon moi. A priori une personne avec qui je ne pourrais jamais sympathiser et pourtant!
Je connais le directeur de l'Institut de Relations internationales et Stratégiques (IRIS) grâce à ses interventions sur le plateau de l'émission de télévision C dans l'air. J'ai souvent pu apprécier la justesses de ses propos, son ton posé et ses qualités de pédagogue sans qu'il soit pédant.
A l'annonce de la publication d'un livre écrit par lui et à charge sur des personnes connues pour qui je n'avais aucune estime; Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Mohamed Sifaoui et Philippe Val, en autre, j'étais aux anges. Enfin un gars intelligent, cultivé, documenté et méthodique qui allait démasquer ces prétendus experts et surtout démontrer, ce que je ressens au plus profond de moi mais sans pouvoir l'exprimer de manière ordonnée et rigoureuse, que ces intellectuels ne sont que des usurpateurs et des faussaires.
Mon petit acte de résistance
L'auteur affirme avoir essuyé quatorze refus d'édition. Je ne sais pas si ce qu'il avance est vrai mais cela me parait très plausible, les personnes à qui il s'attaque sont connus et puissantes et dotées de pouvoirs de rétorsion très forts même si elles ne reconnaitront jamais en user et peut-être n'en useront-ells pas. Je n'en sais rien.
Certains d'entre vous, vont peut-être rétorquer qu'eux aussi ont présenté des manuscrits à des éditeurs qui ont été refusé et qu'après tout être publié n'est pas un droit divin ou une rente de situation.
- Sauf que si Pascal Boniface n'est pas J. K. Rowling, il n'en est pas moins un professionnel connu et reconnu, ayant à son actif une quarantaine d'ouvrages publiés: une "bonne gagneuse" pour tout éditeur.
- Sauf que les arguments avancés, par les éditeurs, pour refuser la publication son manuscrit sont pour le moins étranges dans un pays démocratique: "ne pas se fâcher avec des gens puissants" (toujours selon P. Boniface).
Adepte des livres de poche, des emprunts à la bibliothèque municipale et du piratage en ligne, j'ai pourtant préféré, cette fois-ci, acheter ce livre et par là même faire acte de résistance (je sais que devenir résistant pour 19 euros cela faire rire), de civisme (la défense de la pluralité des opinions exprimées) et de compassion (car je pense que l'auteur va en prendre plein la gueule pour s'être attaqué à des divinités).
Facile à lire, plaisant et même marrant
Si un jour on m'avait dit que je me roulerait sur le tapis (j’exagère un peu) en lisant un bouquin écrit par un géopolitologue!
Contrairement à ce j'ai pu souvent lire sur le net, P. Boniface ne reproche pas à ces faussaires d'être au service d'une cause ou "d'avancer caché" c'est même l'inverse, il leur reconnait le droit de défendre une cause. Il reproche à ces faux experts d'utiliser des méthodes malhonnêtes pour défendre leurs causes et de jouer de la menace ou de l'intimidation contre ceux qui ne les partagent pas. Au passage il est assez amusant de lire des critiques qui défendent un livre anti-faussaires qui n'hésitent pas à reprendre les techniques de ces même faussaires. L'exemple le plus flagrant que j'ai pu voir est un article parue sur Agoravox intitulé Les intellectuels faussaire (l'auteur, Frida, a tout simplement repris le titre du livre. Il faudrait un jour que quelqu'un s'attaque aux critiques feignasses) qui joue la confusion en citant Alain Finkielkraut et Christophe Barbier, alors que l'auteur du livre ne cite dans son ouvrage jamais le patron de l'Express, et pire, il rend même un hommage au philosophe en lui reconnaissant de la "sincérité" et d'être "habité par ses convictions".
Parlons un peu du bouquin
Bonne nouvelle pour les feignants et les incultes; le livre est facile à lire, pas trop long, bien écrit et quasiment tous les faits et les personnes auxquels l'auteur se réfère sont connus du grand public (la guerre en Irak et BHL, cela vous dit quelque chose?). C'est un livre réussit, fait par un universitaire à destination du grand public, rigoureux et accessible à la fois.
Les intellectuels faussaires est divisé en deux parties, la première traite de manière générale des relations ambiguës entre le monde des intellectuels et les médias. Dans la seconde partie Boniface prend huit exemples concrets d'intellectuels qu'il considère être des faussaires. Pascal Boniface déballe des vérités sur des gens qu'on a dans le nez, il les lapide, mais il fait cela avec humour enrobé de références vérifiables (un petit hommage à Aznavour)
Les faussaires sont les fossoyeurs de la démocratie
Les errements que Pascal Boniface dénonce se reproduisent aussi dans d'autres domaines que les relations internationales. En économie par exemple, les mêmes, qui avant la crise financière nous expliquaient que "l'Etat n'est pas la solution mais le problème" et qu'il ne devrait pas s'ingérer dans la vie des entreprise, ont été les premiers à applaudir les nombreuses et coûteuses interventions des gouvernements de la planète pour sauver les systèmes bancaires et pour soutenir l'activité économique. Quand les états se sont retrouvés sur-endettés et nus face au marché, toujours les même viennent à la télé affirmer que tout cet argent dépensé n'était que pure folie.
Le rôle des intellectuels et des experts dans la société est d'éclairer le grand public sur des sujets que les citoyens ne maitrisent pas ou mal. On peut être un très brillant médecin et ne rien comprendre à l'économie ou être un surdoué de la finance et n'avoir aucune opinion tranchée sur la politique énergétique que devrait suivre la France. Les experts nous éclairent et nous aident à nous forger une opinion, c'est à partir de cette opinion que nous faisons des choix politiques en tant qu'électeur en particulier. Les intellectuels que dénonce l'auteur ont un tout autre objectif; dicter directement au citoyen ce qu'il doit penser et donc ce qu'il doit faire. C'est pourquoi je considère que ce livre fait action de salut public contre des dérives qui conduisent à tromper les citoyens-électeurs et affaiblissent la démocratie.
Bonne lecture
Mon petit acte de résistance
L'auteur affirme avoir essuyé quatorze refus d'édition. Je ne sais pas si ce qu'il avance est vrai mais cela me parait très plausible, les personnes à qui il s'attaque sont connus et puissantes et dotées de pouvoirs de rétorsion très forts même si elles ne reconnaitront jamais en user et peut-être n'en useront-ells pas. Je n'en sais rien.
Certains d'entre vous, vont peut-être rétorquer qu'eux aussi ont présenté des manuscrits à des éditeurs qui ont été refusé et qu'après tout être publié n'est pas un droit divin ou une rente de situation.
- Sauf que si Pascal Boniface n'est pas J. K. Rowling, il n'en est pas moins un professionnel connu et reconnu, ayant à son actif une quarantaine d'ouvrages publiés: une "bonne gagneuse" pour tout éditeur.
- Sauf que les arguments avancés, par les éditeurs, pour refuser la publication son manuscrit sont pour le moins étranges dans un pays démocratique: "ne pas se fâcher avec des gens puissants" (toujours selon P. Boniface).
Adepte des livres de poche, des emprunts à la bibliothèque municipale et du piratage en ligne, j'ai pourtant préféré, cette fois-ci, acheter ce livre et par là même faire acte de résistance (je sais que devenir résistant pour 19 euros cela faire rire), de civisme (la défense de la pluralité des opinions exprimées) et de compassion (car je pense que l'auteur va en prendre plein la gueule pour s'être attaqué à des divinités).
Facile à lire, plaisant et même marrant
Si un jour on m'avait dit que je me roulerait sur le tapis (j’exagère un peu) en lisant un bouquin écrit par un géopolitologue!
Contrairement à ce j'ai pu souvent lire sur le net, P. Boniface ne reproche pas à ces faussaires d'être au service d'une cause ou "d'avancer caché" c'est même l'inverse, il leur reconnait le droit de défendre une cause. Il reproche à ces faux experts d'utiliser des méthodes malhonnêtes pour défendre leurs causes et de jouer de la menace ou de l'intimidation contre ceux qui ne les partagent pas. Au passage il est assez amusant de lire des critiques qui défendent un livre anti-faussaires qui n'hésitent pas à reprendre les techniques de ces même faussaires. L'exemple le plus flagrant que j'ai pu voir est un article parue sur Agoravox intitulé Les intellectuels faussaire (l'auteur, Frida, a tout simplement repris le titre du livre. Il faudrait un jour que quelqu'un s'attaque aux critiques feignasses) qui joue la confusion en citant Alain Finkielkraut et Christophe Barbier, alors que l'auteur du livre ne cite dans son ouvrage jamais le patron de l'Express, et pire, il rend même un hommage au philosophe en lui reconnaissant de la "sincérité" et d'être "habité par ses convictions".
Parlons un peu du bouquin
Bonne nouvelle pour les feignants et les incultes; le livre est facile à lire, pas trop long, bien écrit et quasiment tous les faits et les personnes auxquels l'auteur se réfère sont connus du grand public (la guerre en Irak et BHL, cela vous dit quelque chose?). C'est un livre réussit, fait par un universitaire à destination du grand public, rigoureux et accessible à la fois.
Les intellectuels faussaires est divisé en deux parties, la première traite de manière générale des relations ambiguës entre le monde des intellectuels et les médias. Dans la seconde partie Boniface prend huit exemples concrets d'intellectuels qu'il considère être des faussaires. Pascal Boniface déballe des vérités sur des gens qu'on a dans le nez, il les lapide, mais il fait cela avec humour enrobé de références vérifiables (un petit hommage à Aznavour)
Les faussaires sont les fossoyeurs de la démocratie
Les errements que Pascal Boniface dénonce se reproduisent aussi dans d'autres domaines que les relations internationales. En économie par exemple, les mêmes, qui avant la crise financière nous expliquaient que "l'Etat n'est pas la solution mais le problème" et qu'il ne devrait pas s'ingérer dans la vie des entreprise, ont été les premiers à applaudir les nombreuses et coûteuses interventions des gouvernements de la planète pour sauver les systèmes bancaires et pour soutenir l'activité économique. Quand les états se sont retrouvés sur-endettés et nus face au marché, toujours les même viennent à la télé affirmer que tout cet argent dépensé n'était que pure folie.
Le rôle des intellectuels et des experts dans la société est d'éclairer le grand public sur des sujets que les citoyens ne maitrisent pas ou mal. On peut être un très brillant médecin et ne rien comprendre à l'économie ou être un surdoué de la finance et n'avoir aucune opinion tranchée sur la politique énergétique que devrait suivre la France. Les experts nous éclairent et nous aident à nous forger une opinion, c'est à partir de cette opinion que nous faisons des choix politiques en tant qu'électeur en particulier. Les intellectuels que dénonce l'auteur ont un tout autre objectif; dicter directement au citoyen ce qu'il doit penser et donc ce qu'il doit faire. C'est pourquoi je considère que ce livre fait action de salut public contre des dérives qui conduisent à tromper les citoyens-électeurs et affaiblissent la démocratie.
Bonne lecture
Excellente chose que de nous avoir fait découvrir ce livre. Je m'empresse de l'acquérir.
RépondreSupprimerLes intellectuels faussaires, ne sont pas les seuls, hélas! à tout vouloir (faire) fausser, il y a aussi les bigots faussaires. Si la grossièreté du faux de ces derniers peut permettre de les saisir, la traitrise de l'intellectuel est la pire de toute. Insaisissable, sournoise et parfaitement accomplie. Contrairement au bigot, l'intellectuel dispose de la mécanique intellectuelle qui va avec son forfait. Et c'est là le danger.
Lire les "intellectuels faussaires" c'est déjà être un intellectuel. Les bigots ne le pourraient pas. Et c’est là tout notre malheur. Car c’est souvent des bigots qui nous dirigent et qui s’entourent …d’intellectuels faussaires.