Les déboires new-yorkais de Dominique Strauss-Khan, candidat putatif du PS, semblent avoir ouvert une ère d'incertitude pour les primaires socialistes et donc pour l'issue de la prochaine élection présidentielle. En fait ce n'est qu'une apparence, il n'en est rien, car la nature ayant horreur du vide un nouveau champion s'est imposé rue de Solférino: François Hollande. Le député de la Corrèze sera le candidat du PS, se qualifiera pour le second tour et battra sans coup férir Nicolas Sarkozy, si celui-ci arrive à se qualifier au premier tour.
La dynamique de l'investiture au bénéfice du favori
Si François Mitterand s'impose comme le candidat du PS à l’élection présidentielle de 1981, bien que les Français de gauche comme de droite, lui préfèrent Michel Rocard, c'est parce qu'il contrôle l'appareil du parti.
Les temps ont bien changé, aujourd'hui les militants et les sympathisants de gauche ont les yeux rivés sur les sondages, la première préoccupation des sympathisants de gauche n'est ni le chômage, ni la crise économique, ni l'insécurité (et cela ne le sera jamais), ni les retraites, ni le pouvoir d'achat, c'est battre Nicolas Sarkozy. Pour atteindre cet objectif le choix se portera donc sur celui qui a le plus de chance de battre le président actuel au deuxième tour de la présidentielle. Selon les derniers sondage Hollande l’emporterait face à Sarkozy avec 62% des voix quand Aubry ne fait "que" 59%. Cette "dictature" des sondages a profité à Ségolène Royale et à DSK, cela profitera à François Hollande aujourd'hui.