Quelle mouche a donc piqué la directrice générale du FMI pour qu'elle déclare cette semaine que les banques européennes devaient être recapitalisées!
Cette sortie n'est pas passée inaperçue. Elle a été applaudi par les banques anglaises qui ne se sentent nullement visées par cet avertissement et qui comme tout commerçant se réjouit toujours des ennuis rencontrés par ses concurrents. L'incompréhension est la réponse des très polies banquiers centraux européens et des dirigeants politiques de l'UE.
Madame Lagarde a-t-elle voulu montrer au monde entier son indépendance en mordant la main qui l'a nourrie -les pays européens se sont levés comme un seul homme pour porter sa candidature-? Si c'est le cas il y a des manières plus subtiles de le faire, pas besoin de rameuter la presse pour cela.
A-t-elle était mal informée par les services internes du FMI? DSK semble avoir été un directeur très apprécié (peut-être pas pour les bonnes raisons comme je l'explique dans cet article) et peut-être qu'un méchant sous cef de service a-t-il voulu lui glisser une peau de banane et ainsi montrer au monde économique que placer une avocat à la tête d'un organisme financier international était une hérésie (je l'avait annoncé dans ce billet)
Fait-elle partie du grand complot fomenté par les anglo-saxons contre la très naïve Europe? C'est un avis défendu par la patronne du MEDEF Laurence Parisot (que j'ai le plaisir d'étriller dans ce papier)
Est-ce un langage de vérité tout simplement. Christine a été ministre de l'économie donc en charge des banques et peut-être sait-elle des choses que le commun des mortels ignore. Circonstance aggravante, pourquoi la "meilleure ministre des finances de la zone euro", dixit The Financial times, n'a-t-elle pas pris les mesures adéquates quand elle était ministre de l'économie?
Ce qui est choquant dans la déclaration de la patronne du FMI n'est pas tant le fonds mais plutôt la formes. En lançant un attaque contre tout un secteur économique sans nommer aucune banque en particulier, elle jette le doute et contribue elle-même à faire ce qu'elle a longtemps dénoncer quand elle était locataire de Bercy: Jeter le trouble et la suspicion sans apporter le moindre preuve.
Mais que fait la police?
Suite aux récentes rumeurs propagées sur les marchés et repris en particulier par un tabloïd anglais , le Mail On Sunday, contre la Société générale, l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait rappelé dans un communiqué "qu'en vertu de son règlement général, la diffusion d'informations infondées peut constituer un manquement susceptible de sanction, de même que le fait d'en tirer profit". Comme si le boulet de l'affaire Tapie ne suffisait pas.
Les actions des principales banques européennes étaient en très fortes hausses après les déclarations alarmistes de Madame Lagarde. A croire que les marchés de prêtent aucun crédit à la nouvelle patronne du FMI. Pour celle qui vient d'être désignée par le magazine Forbes neuvième femme la plus puissante du monde cela fait un peu tâche.
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