9 longs mois qu'on attendait le retour du Président de la République à la télévision. Autant dire une éternité pour Nicolas Sarkozy. Je ne sais pour qui cette longue attente a été la plus difficile à supporter, ses nombreux fans ou lui-même?
Pour marquer son retour, Nicolas a mis les petits plats dans les grands: finit les émissions de télé avec une déco en carton-pâte et un face à face avec un panel de "Français moyens" incontrôlables. C'est sous les ors de la République que Jean-Pierre Pernaut et Yve Calvi, les heureux journalistes élus pour conduire cette rencontre, ont été reçus. Quoi de plus logique que de choisir des journalistes non-spécialistes de l'économie pour une interview consacrée au sommet européen sur la crise de la dette!
Selon un sondage OpinionWay pour le Figaro, 55% des Français ont jugé le président Nicolas Sarkozy convaincant. Question de goût, moi, c'est le format de cette émission qui ne m'a pas convaincu:
- C'est au président de se déplacer à la télé et pas l'inverse, rien de pire pour annihiler la combativité d'un journaliste que de le faire jouer en terrain adverse.
- C'est aux chaines de télévision de choisir les journalistes qui vont interviewer un homme politique et pas l'inverse. Est-ce qu'on imagine le sélectionneur de l'équipe de football d'un pays choisir les joueurs de l'équipe adverse?
- Quand on a mal aux dents on va chez le dentiste, quand on organise une émission consacrée à un sommet européen sur la dette on sélectionne au moins un spécialiste en économie et un fin connaisseur des affaires européennes.
Je sais que cette façon de faire n'est pas l'exclusivité de N. Sarkozy, mais il sortirait grandi à ne plus avoir recours à ce genre de méthode, d'autant que inexpérience nous a montré que c'est face à des interlocuteurs coriaces qu'il est le meilleur et que les Français ne sont pas dupes. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
Y. Calvi, qui n'est pas ma tasse de thé, a bien essayé d'accrocher le Président mais les lacunes en économie du journaliste étaient trop flagrantes pour déstabiliser le locataire de l'Elysée. Quant à Pernaut, il a fait du... Pernaut tout simplement en demandant, par exemple, à un Sarkozy gênait des nouvelles de Madame et du bébé.
Si je devais résumé cette émission en un seul mot ce serait non-relance. Le président a, comme à son habitude et comme la plupart des hommes politiques, dit des contre-vérités et des approximations, éludé des questions, mais a aucun moment l'un des deux journalistes ne lui a demandé un éclaircissent, n'a reformulé une question ou n'est revenu à la charge. Même les perches que le Président a tendu n'ont pas été saisie. En déclarant que les produits importés devaient aussi contribuer à financer le système français de protection sociale il faisait allusion à la tva sociale. Aucun des deux journalistes n'a bronché.
Je vous propose une petite sélection des meilleurs moment de "Face à la crise".
Pour marquer son retour, Nicolas a mis les petits plats dans les grands: finit les émissions de télé avec une déco en carton-pâte et un face à face avec un panel de "Français moyens" incontrôlables. C'est sous les ors de la République que Jean-Pierre Pernaut et Yve Calvi, les heureux journalistes élus pour conduire cette rencontre, ont été reçus. Quoi de plus logique que de choisir des journalistes non-spécialistes de l'économie pour une interview consacrée au sommet européen sur la crise de la dette!
Selon un sondage OpinionWay pour le Figaro, 55% des Français ont jugé le président Nicolas Sarkozy convaincant. Question de goût, moi, c'est le format de cette émission qui ne m'a pas convaincu:
- C'est au président de se déplacer à la télé et pas l'inverse, rien de pire pour annihiler la combativité d'un journaliste que de le faire jouer en terrain adverse.
- C'est aux chaines de télévision de choisir les journalistes qui vont interviewer un homme politique et pas l'inverse. Est-ce qu'on imagine le sélectionneur de l'équipe de football d'un pays choisir les joueurs de l'équipe adverse?
- Quand on a mal aux dents on va chez le dentiste, quand on organise une émission consacrée à un sommet européen sur la dette on sélectionne au moins un spécialiste en économie et un fin connaisseur des affaires européennes.
Je sais que cette façon de faire n'est pas l'exclusivité de N. Sarkozy, mais il sortirait grandi à ne plus avoir recours à ce genre de méthode, d'autant que inexpérience nous a montré que c'est face à des interlocuteurs coriaces qu'il est le meilleur et que les Français ne sont pas dupes. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
Y. Calvi, qui n'est pas ma tasse de thé, a bien essayé d'accrocher le Président mais les lacunes en économie du journaliste étaient trop flagrantes pour déstabiliser le locataire de l'Elysée. Quant à Pernaut, il a fait du... Pernaut tout simplement en demandant, par exemple, à un Sarkozy gênait des nouvelles de Madame et du bébé.
Si je devais résumé cette émission en un seul mot ce serait non-relance. Le président a, comme à son habitude et comme la plupart des hommes politiques, dit des contre-vérités et des approximations, éludé des questions, mais a aucun moment l'un des deux journalistes ne lui a demandé un éclaircissent, n'a reformulé une question ou n'est revenu à la charge. Même les perches que le Président a tendu n'ont pas été saisie. En déclarant que les produits importés devaient aussi contribuer à financer le système français de protection sociale il faisait allusion à la tva sociale. Aucun des deux journalistes n'a bronché.
Je vous propose une petite sélection des meilleurs moment de "Face à la crise".
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